QU'EST-CE QUE LA GESTION DES RISQUES FINANCIERS ?

La gestion de risques financiers se décline en plusieurs catégories :

Pour financer ses projets ou se relever d’une crise financière, une entreprise peut recourir à un prêt. Dans le cas où cet emprunt est à taux variable, la société prend le risque d’affecter son patrimoine. En effet, la variation du taux d’intérêt peut très bien entraîner une augmentation des montants à rembourser et donc rendre difficile pour l’entreprise l’établissement de prévisions financières à court, moyen et long terme. Ce risque est appelé « risque d’emprunt ».

Ce risque concerne les sociétés dont les opérations financières s’effectuent dans une devise étrangère. Elles peuvent subir des fluctuations et, de ce fait, impacter négativement le chiffre d’affaires de la société.

Le risque de contrepartie survient lorsqu’un partenaire ou un fournisseur d’une entreprise n’honore pas ses engagements et ne respecte pas les termes des contrats signés. Pour illustrer ce risque, l’exemple le plus simple est celui d’une société dont un ou plusieurs clients ne paient pas dans les délais impartis.

Certaines entreprises peuvent rencontrer des difficultés pour vendre leurs produits ou services. Cette problématique peut entraîner un manque de liquidité qui aurait pu servir à financer des projets, récompenser les collaborateurs, soutenir la croissance de la société…

Pour croître de manière pérenne, une société doit évoluer dans un environnement économique sain et dans une zone riche en infrastructures et en profils qualifiés. Dans le cas contraire, elle encourt plusieurs risques comme des difficultés à recruter, des complexités logistiques, voire la faillite.

L’intelligence artificielle est de plus en plus utilisée dans la finance : gestion des risques, investissements automatisés, octroi de crédits… Elle facilite le quotidien des professionnels du secteur comme les collaborateurs comptables ou les chefs de mission comptable. Pourtant, elle peut aussi créer des problèmes majeurs si elle n'est pas utilisée correctement et avec une analyse et le contrôle d'une personne physique.

• Décisions financières erronées
  Les algorithmes de trading automatique peuvent provoquer des krachs boursiers éclairs en réagissant trop vite à de fausses informations. Par exemple, en 2010, le Flash Crash a fait chuter la bourse américaine de 9 % en quelques minutes.
•  IA biaisée et décisions injustes
  Si une banque utilise une IA mal entraînée pour accorder des prêts, elle pourrait discriminer certains profils sans le vouloir, risquant des poursuites judiciaires et des sanctions.
• Dépendance aux fournisseurs d’IA
  De nombreuses entreprises utilisent des solutions d’IA développées par des tiers. En cas de panne ou d’erreur, leurs services financiers peuvent être paralysés.

L'essor des cryptomonnaies a ouvert un nouveau chapitre dans le monde de la finance, mais aussi un nouveau défi pour la profession comptable. Face à la complexité et à la volatilité de ces actifs numériques, l'expertise des comptables est devenue indispensable pour assurer la sécurité et la conformité des opérations.

• Volatilité 

La volatilité extrême des cryptomonnaies rend leur évaluation complexe. Les comptables doivent maîtriser les méthodes d'évaluation appropriées pour refléter fidèlement la valeur de ces actifs dans les états financiers. Ils doivent également être en mesure d'anticiper les fluctuations de prix et leurs impacts potentiels sur l'entreprise.

• Évolution rapide de la réglementation

Les réglementations entourant les cryptomonnaies évoluent constamment. Les comptables doivent se tenir informés des dernières lois et réglementations pour garantir la conformité des opérations. Ils doivent également être en mesure de conseiller leurs clients sur les implications fiscales et juridiques des transactions en cryptomonnaies.

• Sécurité des actifs - Protection des données numériques

La sécurité des actifs numériques est une préoccupation majeure. Les comptables, en collaboration avec les experts en sécurité informatique, doivent mettre en place des procédures de contrôle interne robustes pour protéger les portefeuilles de cryptomonnaies contre le piratage et la fraude.

COMMENT FONCTIONNE LA GESTION DES RISQUES FINANCIERS ?
Généralement, la gestion des risques financiers d’une société se fait en trois étapes.

• La première étape est l’anticipation. Elle consiste tout simplement à identifier et prévenir en amont les risques financiers encourus par l’entreprise.
• La deuxième étape de gestion de risques financiers est celle de l’identification. Cette phase consiste à évaluer les dommages financiers produits par un événement redouté.
• La troisième étape est celle de la réduction des risques. Elle consiste à prendre chaque facteur à risque et essayer de le supprimer ou du moins en atténuer les effets.

Forts de leur connaissance approfondie des normes comptables et financières, les métiers de la comptabilité sont les mieux placés pour identifier et évaluer les différents risques financiers. Certaines spécialisations émergent notamment pour répondre au besoin grandissant des entreprises de se prémunir face aux risques financiers.

La gestion des risques a créé de nouveaux métiers dont le risk manager fait partie. C’est le professionnel chargé d’étudier et de quantifier les risques encourus par son entreprise. Pour son travail, il mobilise des programmes statistiques très élaborés, qui lui permettent d’avoir une vision globale sur la situation de la société et des évènements ou pièges qu’elle doit éviter.

Le responsable administratif et financier (ou RAF) est le garant de la bonne gestion financière de son entreprise. Leader du pôle administratif et financier, c’est à lui de piloter les opérations de gestion de fonds et de comptabilité. Sa bonne gestion favorise l’optimisation des finances de l’entreprise.

Le contrôleur de gestion est un cadre financier chargé d’analyser la situation financière de son entreprise, afin d’aider la direction à prendre de meilleures décisions. Elles peuvent concerner la rationalisation des coûts, les stratégies de développement… En somme, tout ce qui peut contribuer à l’optimisation des ressources et le gain de performances.

Pour travailler dans la gestion des risques financiers, il faut d’abord suivre une formation supérieure en finance et en comptabilité. Elle permet d’acquérir les fondamentaux en matière de gestion comptable et financière. L’apprenant doit également être capable d’apprendre à collecter, manipuler et interpréter les données financières d’une entreprise, grâce à des solutions numériques, dédiées à cet effet. Le programme Bachelor CGF de l’IGEFI est un parfait exemple de cursus permettant de former des cadres compétents en gestion des risques.