LES COMPTABLES CRAIGNENT-ILS LES CRYPTOMONNAIES ?

Les cryptomonnaies présentent des avantages intéressants pour les comptables et les entreprises. Elles permettent des paiements hautement sécurisés, sans intermédiaire et donc plus rapides et moins coûteux. Les transactions sont aussi plus transparentes et prémunissent les investisseurs des fraudes, falsifications et détournements de fonds.
Elles ont aussi leur lot d’inconvénients, notamment leur volatilité. La valeur des cryptomonnaies n’est indexée sur aucune autre monnaie et les fluctuations peuvent être exponentielles dans un sens comme dans l’autre.
Aussi, s’il est possible de rapidement s’enrichir, la ruine est également très probable. Quand on connaît le goût des comptables pour la fiabilité, on peut comprendre que les cryptomonnaies leur fichent les jetons !
L’usage de ces monnaies virtuelles nécessite donc un haut niveau de connaissances en finance, mais aussi en cybersécurité. Les blockchains sont réputées inviolables, mais les entreprises sont de plus en plus victimes d’attaques, de vol par hameçonnage, voire de matériels informatiques qui contiennent de précieuses données.
Enfin, les cryptomonnaies bénéficient pour le moment d’un vide juridique dans la législation fiscale. L’éternelle prudence des comptables est donc mise à rude épreuve lorsque leur employeur décide d’accepter les paiements en cryptomonnaies !

Soyons clairs, le digital à beau révolutionner le monde depuis quelques décennies, il en faut beaucoup plus pour décourager les comptables !
Les professionnels de la finance ont d’ores et déjà trouvé des solutions pour comptabiliser les transactions en cryptomonnaies. Les jetons peuvent en effet être considérés comme des actifs numériques et, de ce fait, être intégrés dans le Plan Comptable Général comme étant une immobilisation incorporelle.
Une autre manière de les comptabiliser consiste à appréhender les monnaies virtuelles comme étant des stocks actifs. Leur finalité est d’être revendues ou de devenir une immobilisation non monétaire.
Mais dis donc Jamy, comment comptabilise-t-on une monnaie dont la valeur fluctue autant ?
C’est très simple !
Pour lever toute ambiguïté et éviter les éventuels désaccords avec l’administration fiscale, il convient de noter les montants en euros lors des transactions. Il faut également garder des traces des échanges et ajouter la plus-value potentiellement acquise lorsque les jetons sont extraits des comptes de la société.
Dans tous les cas, il est recommandé de joindre aux documents comptables toutes les annexes qui pourront aider les contrôleurs à comprendre la façon dont vous avez traité les cryptomonnaies dans votre comptabilité.
Les comptables s’organisent donc pour répondre aux nouveaux besoins des entreprises et des investisseurs. Cette adaptation se fait aussi au sein des écoles qui mettent à jour leurs programmes de formation. C’est le cas de l’IGEFI, qui prépare les professionnels de la finance en devenir aux nouvelles méthodes et enjeux des métiers de la comptabilité.
Si les cryptomonnaies sont la Kryptonite de certains, en rejoignant l’IGEFI vous en ferez une force qui vous permettra d’être un Super Comptable !