DCG Promotion 2013
Devenir expert-comptable nécessite au moins 8 années d’études. En tant qu’expert-comptable mémorialiste, vous arrivez au bout de cet apprentissage. Qu’en retenez-vous et quels conseils donneriez-vous pour tenir la distance ?
Il existe 3 parcours possibles pour devenir expert-comptable
Le cursus d’un expert-comptable peut revêtir trois variantes.
En ce qui me concerne, j’ai fait le DCG (3 ans) à l’IGEFI puis j’ai passé le DSCG en candidat libre (2 ans) et enfin l’inscription au Diplôme d’Expertise-Comptable (DEC en 3 ans). Cette dernière étape se déroule sous forme de stage à la fin duquel nous présentons un mémoire. Lorsque j’ai voulu m’inscrire au stage du DEC, mon tuteur m’a proposé de rentrer chez GRANT THORNTON où j’occupe actuellement le poste d’expert-comptable mémorialiste.
Les autres parcours possibles : BTS Comptabilité et Gestion (2 ans) + 3e année du DCG (1 an) + DSCG (2 ans) + DEC (3 ans). Sinon, certaines personnes suivent un Master Comptabilité Audit + DSCG + DEC. Notons que ces 8 années d’études peuvent s’effectuer en travaillant (alternance, stage DEC) et prennent parfois plus de temps.
Les 3 années du DEC sont jalonnées de différentes épreuves
Ultime diplôme de la filière, le diplôme d’expertise comptable se prépare en 3 ans après un bac + 5 et permet d’exercer en tant qu’expert-comptable ou de se préparer au métier de commissaire aux comptes. Cette période, où l’on devient expert-comptable mémorialiste, est très encadrée par l’ordre des experts-comptables et comprend de nombreuses obligations.
Ainsi, nous devons :
1. Assister à des formations délivrées par l’Asforef ou bien par le cabinet où l’on travaille, si ce dernier est agréé formateur.
2. Remplir des fiches annuelles de travaux
3. À partir de la 2ème année, nous avons des rapports de stages à rendre au « Service de stage » de l’ordre des experts-comptables. Quatre rapports de stage au total, d’une quinzaine de pages chacun, sont prévus durant ces 2 années.
4. Nous devons également réaliser 200 heures de commissariat aux comptes durant les 3 ans de stage.
5. Nous passons également 2 épreuves écrites, toujours organisées par l’ordre des experts-comptables : 1 épreuve de déontologie et 1 épreuve sur la révision légale.
6. Enfin, il y a la préparation et la soutenance du mémoire.
Une fois la fin des 3 ans de stage validée, sous réserve d’être à jour dans les obligations, une attestation de fin de stage est délivrée.
Vous dites » dans le métier d’expert-comptable, la seule limite est notre imagination ». Qu’entendez-vous par là ?
Un métier complet
Durant les études, le focus est souvent fait sur la comptabilité qui est une matière essentielle mais non suffisante du métier. Il est vrai que les périodes fiscales sont récurrentes, stressantes et marquent d’un sceau indélébile les esprits (et les corps) de chacun. Mais, il existe d’autres facettes très intéressantes qui rendent la fonction très complète : l’optimisation des charges, la fiscalité, toute la partie Ressources Humaines avec les embauches/licenciements, paies, le conseil juridique, etc. Sans oublier la possibilité de se spécialiser dans un domaine qui nous est cher : le rachat d’entreprises, la fusion-acquisition, l’informatique…
Un métier humain fait pour des entrepreneurs
Enfin, j’ajouterais qu’un expert-comptable, ayant créé son cabinet, est également un entrepreneur qui doit développer sa clientèle, gérer ses salariés, ses clients, se former et rester au fait des dernières actualités juridiques, comptables et fiscales. Le champ d’action est vaste et s’avère – au quotidien – très tourné vers l’humain.
À mon sens, ces dimensions (métier complet, entrepreneuriat et humain) mériteraient d’être davantage abordées lors de nos 8 années d’études.
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