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Le triangle de la fraude | IGEFI

01.10.2023

On a tous déjà triché une fois à un examen, même un tout petit peu… Mais cela fait-il de nous des fraudeurs ? On te rassure, s'il s’agit d’une formule recopiée pour ton devoir de maths en 4e, non. Quand on parle de fraude, nous parlons de vraies escroqueries, celles qui causent du tort ! En réalité, plusieurs facteurs mènent à la tromperie : c’est d’ailleurs de là que vient alors la théorie du triangle de la fraude…

On a tous déjà triché une fois à un examen, même un tout petit peu… Mais cela fait-il de nous des fraudeurs ? On te rassure, s'il s’agit d’une formule recopiée pour ton devoir de maths en 4e, non. Quand on parle de fraude, nous parlons de vraies escroqueries, celles qui causent du tort ! En réalité, plusieurs facteurs mènent à la tromperie : c’est d’ailleurs de là que vient alors la théorie du triangle de la fraude…  


Qu’est-ce que cette théorie ?


En 1950, un certain Donald R. Cressey, établit une étude sur ce qui expliquerait la propension des individus à devenir des fraudeurs. Pour faire simple, différents acteurs se sont rendus compte que les entreprises subissaient encore plusieurs tentatives de fraudes. L’objectif étant de les contrer et de les anticiper. Pour cela, il fallait bien analyser quels facteurs expliquent que certaines personnes sont tentées de commettre une escroquerie. 


C’est là qu’intervient notre cher Cressey. Il a décidé d’interviewer plus de 200 personnes qui ont été condamnées pour fraude. Le but était de découvrir s'il y avait des éléments concordants sur les motivations entre toutes ces affaires. Breaking News, oui ! À partir de tous ces résultats, il a pu déterminer trois points communs ! C’est de ses réponses qu’il a pu construire le fameux triangle de la fraude. 


Le triptyque des facteurs


Son hypothèse est simple. Il a déterminé que c’est la réunion de trois facteurs qui favorise la propension naturelle d’une personne à la fraude. 


  • Le besoin, la pression. Dans cette situation, l’employé fait face à une pression financière dans laquelle il ne peut pas se sortir. Il peut s’agir de dettes à éponger, d’addiction au jeu ou d’imprévus. Il faut savoir que 35 % des fraudes sont réalisées par des personnes internes à l’entreprise. Alors, si l’un d’entre eux est face à une situation irrémédiable, il peut être poussé à trouver une solution de secours > la fraude. Cette catégorie regroupe également les employés qui subissent une forte pression de leur manager qui leur transmet des indicateurs de performances impossibles à atteindre. C’est d’ailleurs souvent ce cas qui conduit à la fraude aux fournisseurs.
  • L’opportunité. La plupart du temps, la fraude est provoquée par l’opportunité. Si l’entreprise a des failles dans son contrôle interne, c’est l’opportunité pour un employé d’en profiter. Les risques apparaissent donc plus faibles que les potentiels gains.
  • La rationalisation. Il s’agit de tous les arguments qu’utilisent les fraudeurs pour justifier leur acte. Manque de reconnaissance, sentiment de frustration, refus d’augmentation… Autant de prétextes que la personne emprunte pour se positionner en tant que victime. Les pourcentages le prouvent, 65 % des fraudeurs correspondraient à des collaborateurs “victimes” et 21 % seraient des anciens collaborateurs. 


Quoi qu’il en soit, protéger, vérifier et surveiller les transactions financières d’une entreprise sont primordiales pour éviter toute fraude. Et tu sais quoi ? C’est ce que l’IGEFI tente de faire en formant ses étudiants à la comptabilité de qualité. Toi aussi, tu deviendras bientôt le comptable de demain, à qui les fraudes ne font même pas peur !